King of the Alps 2021, retour sur les performances survitaminées de Léa et Mathieu !

King of the Alps 2021 - Finale Léa

Léa et Mathieu, nos deux graines de JSPA, ont très gentiment répondu à nos sollicitations de retour d’impression sur le championnat d’Europe de kayak extrême, King of the Alps, qui s’est déroulé le week-end dernier en Italie. Retrouvez leurs témoignages, des photos et visionnez leurs finales ! Encore un énorme merci à elleux et félicitaions !

Retour de Léa Grison

Nous sommes arrivés le lundi 31 mai a Moos en Italie, le village de la course. Sur place nous avons retrouvé deux copains Marlène Devillez et Nicolas Caussanel. Le mardi matin, nous sommes partis naviguer sur la section des qualifications de classe 3 – 4. Cela manquait d’eau mais c’était un parcours super agréable. Nous avons refait ce parcours l’après midi, puis nous sommes allés voir le rapide de la finale : c’était gros et ça manquait d’eau. Sur le coup, je ne voulais pas y aller car ça faisait peur et il ne faut pas mettre la tête dans l’eau. Mathieu aussi avait peur…

Le mercredi, nous décidons de retourner sur la section des qualifications et l’après-midi nous nous sommes lancés dans « l’intimidator » ou « @%#$! » comme dirait Mathieu.

Au départ du rapide, la pression était présente : mal au ventre, grosse boule de stress… puis je me lance sur la première descente et ça passe niquel ! Nous avions analysé et nous nous sommes dit « main droite, main gauche » pour éviter « @%#$! » (c’est le gros cailloux qui fait peur avant la cascade de « l’intimidator »), puis nous enchaînons les descentes et tout se passe à merveille.

Le jeudi nous avons recommencé et fait quelques run sur le rapide des finales, le vendredi aussi. Nous voilà arrivés à samedi, jour de course. Nous nous réveillons assez tôt, car le départ de la mass start est à 30 minutes du campement.

10h premier départ, c’est à Mathieu de se lancer. 10h30, c’est à mon tour. Nous étions une vingtaine de filles au départ avec quelques juniors homme. Avec ma copine Marlène, nous nous sommes placés en pôle position et gnnuuuuuut la corne sonne et la course est partie. Je me suis mise juste derrière Marlène qui était partie à fond les ballons !

Nous commençons la course juste devant les autres filles, mais très vite Marlène me distance sur la moitié du parcours. Je me fait coller par une allemande : elle me faisait peur avec ses gros bras, puis j’arrive à m’en débarrasser. Arrivée au 3/4 de la course, c’est Nouria Newman qui me double à fond les ballons ! Je savais que j’étais deuxième et qu’il fallait que je garde du jus pour la finale l’après midi. Les 5 premières sont sélectionnées en finale, donc je l’ai laissé me doubler sans me battre car il fallait assurer la finale. Je passe donc la ligne d’arrivée (un peu fatiguée) en troisième position, truc de ouf ! Derrière deux stars du kayak français, mais aussi du kayak mondial, truc de dingue ! Direction les finales l’après-midi sur le mega rapide qui fait peur. La course des finales se joue en une manche, le meilleur temps gagne. Nous commençons par une chute de 5 mètres pour enchaîner sur un rapide de classe 4 et après sur le slide et finir sur « l’intimidator » ou « @%#$! » comme dit Mathieu.

J’étais mega stressée avant mon départ, je n’avais pas envie de me louper ni de me faire mal sur ce gros rapide de classe 5. Je me lance donc en essayant de mettre ma peur de côté et yallla je pars 10 coups de pagaie et hop le casse crue giclée main droite sur l’avant, bim je le saute avec perfection. Ensuite, j’enchaîne le petit slalom entre les cailloux tout se passe bien je connais les lignes par cœur. J’arrive assez rapidement sur le S avant le slide « main droite, main gauche, main droite, main gauche », je me place pour enchaîner le slide. Sauf que petite erreur, je mets trop ma pointe de kayak à gauche et oups… le slide me pousse dans les cailloux (j’ai failli éclater le sauveteur), je fais une boussole, un demi tour et je me reconcentre vite pour la suite car j’arrive vite sur « l’intimidator ». Il faut y aller la pointe avant du kayak en bas et la tête en haut : « main droite, main gauche », je ferme les yeux, « main droite, main gauche », petit tour sous la douche et yallaaa je suis passée ! Je donne tout sur le sprint final, j’arrive en bas et je retrouve Marlène et Nouria, contentes que je sois bien passée malgré ma boussole.

J’attends les deux allemandes en espérant qu’elles passent bien. J’ai complètement oublié le chrono, le principal c’est que nous passions toutes bien ce mega rapide.

Au fond de moi, j’espère être sur le podium mais je sais qu’avec mon erreur de trajectoire je n’y serais pas. Je repars donc avec une belle 5ème place. Je suis un peu déçue car je voulais monter sur le podium, mais je suis contente et fière de moi : je ne pensais pas qu’un jour je pourrais envoyer du gros comme j’ai pu le faire durant cette semaine en Italie !

Retour de Mathieu Berçon

Un grand moment de plaisir ! Je n’avais pas remis un dossard depuis 16 ans et retrouver cette ambiance, cette adrénaline et cette concentration de course c’est vraiment bon ! Tout ça mélangé avec l’adrénaline et la concentration pour franchir se gros rapide « l’intimidator » de la finale, c’est un beau mix dans le corps et la tête.
Le matin de la course le niveau d’eau à monté de 10 m3/s par rapport à l’entraînement (petite pression en plus). 140 kayakistes au départ de la mass start, ce fut une belle bagarre de 6,5 km dans des rapides de classe 3 et 4. Environ 24 minutes à se pagayer dessus, se doubler, se pousser, à voir des kayakistes se retourner.
Je me qualifie borderline, je suis mort fatigué bien content d’avoir tout donné et je me remercie de mes séances de ski de fond de tous les hivers qui me permettent de bien récupérer ! Pour gérer la demi-finale et son « Intimidator », il faut se concentrer fort. Je me retrouve en battle avec le champion d’Europe en titre, une erreur de sa part fait que je passe devant. Sur 1 minute et 35 secondes de course, la moindre erreur est fatale ! Bim je suis en finale !
2 grandes respirations et je me remet dans ma bulle ! Le chrono se déclenche au sommet d’une chute de 5 mètres, 1 minute de sprint dans un rapide 4 quelques erreurs de ligne où les rouleaux me freinent encore un dernier rapide (le S) qu’il faut maîtriser. Je sors trop à gauche mais finalement ça passe vite, il faut rester concentré et je rentre dans l’arène de « l’intimidator » !
Boom ! Grosse Ambiance imposante, musique, speekeur, tous les spectateurs hurlent, encouragent. « l’intimidator », c’est 30 secondes plus ou moins à l’aveugle. J’esquimaute très rapidement à la sortie et le sprint final m’emmène à la 10ème place ! Une belle aventure qui donne envie de reprendre les entraînements. Tout donner et se faire plaisir était mon objectif (au fond de moi je partais en visant la finale quand-même, mes restes d’anciens compétiteurs).

Prochain objectif l’Ubayak festival le 19 juin et la grande réputée Sickline en Autriche !

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