Vous vous souvenez de Léa, ancienne membre de la JSPA Mayenne, qui participait pour la première fois au King of the Alps l’année dernière ? Cette année, elle est retournée sur cette manifestation pour se frotter aux meilleurs mondiaux du kayak extrême !

Si Léa terminait 5ème lors de l’édition précédente, elle décroche cette année une très belle 3ème place et monte ainsi sur le podium à l’occasion de sa deuxième participation !

Nous avons pu nous procurer de superbes photos des courses de Léa, merci à Jakub Sedivy et à Damiano Benedetto ! Attention, grand bol de plein air rafraîchissant garanti !

Félicitations à toi Léa ! Que la prochaine édition fasse de toi la Queen of the Alps !

Le principe de la compétition de kayak extrême

La compétition commence par les qualifications. C’est un départ en masse sur 8 kilomètres dans de la classe 3 – 4. Dans la catégorie homme, les 32 premiers vont en demi-finale. Dans la catégorie femme, les 5 premières vont directement en finale.

En demi-finale, il s’agit d’un contre la montre sur un rapide de 500 mètres de classe 5+. Les 16 premiers vont en finale. Cette dernière a lieu sur le même rapide.

Simon, un ancien membre de notre club de canoë-kayak, a participé à un regroupement kayak sur l’Agout. C’est une rivière du Tarn. L’évènement à eu lieu sur 2 jours près de Castres. Il nous a fait parvenir une vidéo !

Une centaine de kayakistes s’est lancée sur un lâcher d’eau, transformant ainsi la rivière en classe 3 avec un passage 4+ : l’escalier de la Peyere. Retrouvez la vidéo de cette descente ci-dessous (Simon est dans le bateau bleu) :

D’ailleurs, Simon nous invite à effectuer cette descente en octobre prochain ! Le rendez-vous est pris !

Léa, ancienne membre du club de canoë-kayak JSPA Mayenne, a participé aux championnats du monde de kayak extrême qui se tenaient du 8 au 10 octobre 2021 à Oetz en Autriche. Elle s’est classée à la 5ème place pour ses premiers mondiaux de kayak extrême ! Il n’est pas si loin le temps où Léa participait aux Challenges Jeunes ! 😉 De Mayenne à Oetz, nous avons le plaisir de vous partager son retour d’expérience :

« Je suis arrivée le lundi 4 octobre sur place, il y avait un niveau d’eau moyen sur le parcours. J’ai directement embarqué pour tester ce magnifique parcours des qualifications qui ce compose de deux rapides, dont le « champion’s killer », et d’une belle ligne droite en classe 3 sur 200 mètres. Le mardi, le niveau d’eau avait monté et cela faisait méga peur ! Donc pas de navigation sur le bassin… Le mercredi matin, le niveau avait baissé, mais c’était toujours gros et effrayant. Avec d’autres kayakistes, nous avons fait une partie de la rivière « middle oetz ». Là, je me prends une sale nage et je perds ma pagaie. L’après-midi, entraînement sur le parcours des qualifs : là aussi j’ai nagé dans le « champion’s killer ».

Jeudi matin, c’est entraînement sur le parcours des qualifs. Enfin, j’me décide de monter sur le parcours des finales (j’avais peur avant de m’y aventurer, mais faut y aller et j’en mourrais d’envie !). Vendredi première manche de qualification à 14h et la deuxième à 17h. Les organisateurs ne prenaient que la meilleure des deux manches, 30 femmes au départ et seulement les 15 meilleures accèdent demi-finale.

À cause d’un problème de cellule, nous n’avions pas nos temps. Les officiels ne nous les ont donné que le samedi matin. Justement, samedi matin bim ! je fais 11ème ! Ça passe en demi-finale. Départ à 13h et pas de pitié parce que pour aller en finale, il fallait être dans les 5 premières. Je fais ma course, je suis bien dans les lignes, je débarque et je me dirige vers la plate-forme pour regarder les autres filles. Je calcule par rapport à mon temps si elles sont devant ou derrière moi… et je fais 5ème, ça passe !

La finale, 16h, nous sommes 5. Il n’y a plus qu’à tout donner et me faire plaisir ! Je me lance et je loupe ma dépose de la rampe de départ. Ce qui me fait faire un soleil avant et un joli tour dans le contre avant de repartir et de m’engager sur le parcours. Je termine donc à la 5ème place en 1’19, malgré un parcours presque parfait : l’erreur de départ ne me permet pas de monter sur le podium. Je suis quand même ultra-contente d’avoir été jusqu’en finale. C’était mon objectif, maintenant repos et l’année prochaine j’irai chercher une médaille ! »

Merci Léa ! Encore félicitations à toi !

Léa et Mathieu, nos deux graines de JSPA, ont très gentiment répondu à nos sollicitations de retour d’impression sur le championnat d’Europe de kayak extrême, King of the Alps, qui s’est déroulé le week-end dernier en Italie. Retrouvez leurs témoignages, des photos et visionnez leurs finales ! Encore un énorme merci à elleux et félicitaions !

Retour de Léa Grison

Nous sommes arrivés le lundi 31 mai a Moos en Italie, le village de la course. Sur place nous avons retrouvé deux copains Marlène Devillez et Nicolas Caussanel. Le mardi matin, nous sommes partis naviguer sur la section des qualifications de classe 3 – 4. Cela manquait d’eau mais c’était un parcours super agréable. Nous avons refait ce parcours l’après midi, puis nous sommes allés voir le rapide de la finale : c’était gros et ça manquait d’eau. Sur le coup, je ne voulais pas y aller car ça faisait peur et il ne faut pas mettre la tête dans l’eau. Mathieu aussi avait peur…

Le mercredi, nous décidons de retourner sur la section des qualifications et l’après-midi nous nous sommes lancés dans « l’intimidator » ou « @%#$! » comme dirait Mathieu.

Au départ du rapide, la pression était présente : mal au ventre, grosse boule de stress… puis je me lance sur la première descente et ça passe niquel ! Nous avions analysé et nous nous sommes dit « main droite, main gauche » pour éviter « @%#$! » (c’est le gros cailloux qui fait peur avant la cascade de « l’intimidator »), puis nous enchaînons les descentes et tout se passe à merveille.

Le jeudi nous avons recommencé et fait quelques run sur le rapide des finales, le vendredi aussi. Nous voilà arrivés à samedi, jour de course. Nous nous réveillons assez tôt, car le départ de la mass start est à 30 minutes du campement.

10h premier départ, c’est à Mathieu de se lancer. 10h30, c’est à mon tour. Nous étions une vingtaine de filles au départ avec quelques juniors homme. Avec ma copine Marlène, nous nous sommes placés en pôle position et gnnuuuuuut la corne sonne et la course est partie. Je me suis mise juste derrière Marlène qui était partie à fond les ballons !

Nous commençons la course juste devant les autres filles, mais très vite Marlène me distance sur la moitié du parcours. Je me fait coller par une allemande : elle me faisait peur avec ses gros bras, puis j’arrive à m’en débarrasser. Arrivée au 3/4 de la course, c’est Nouria Newman qui me double à fond les ballons ! Je savais que j’étais deuxième et qu’il fallait que je garde du jus pour la finale l’après midi. Les 5 premières sont sélectionnées en finale, donc je l’ai laissé me doubler sans me battre car il fallait assurer la finale. Je passe donc la ligne d’arrivée (un peu fatiguée) en troisième position, truc de ouf ! Derrière deux stars du kayak français, mais aussi du kayak mondial, truc de dingue ! Direction les finales l’après-midi sur le mega rapide qui fait peur. La course des finales se joue en une manche, le meilleur temps gagne. Nous commençons par une chute de 5 mètres pour enchaîner sur un rapide de classe 4 et après sur le slide et finir sur « l’intimidator » ou « @%#$! » comme dit Mathieu.

J’étais mega stressée avant mon départ, je n’avais pas envie de me louper ni de me faire mal sur ce gros rapide de classe 5. Je me lance donc en essayant de mettre ma peur de côté et yallla je pars 10 coups de pagaie et hop le casse crue giclée main droite sur l’avant, bim je le saute avec perfection. Ensuite, j’enchaîne le petit slalom entre les cailloux tout se passe bien je connais les lignes par cœur. J’arrive assez rapidement sur le S avant le slide « main droite, main gauche, main droite, main gauche », je me place pour enchaîner le slide. Sauf que petite erreur, je mets trop ma pointe de kayak à gauche et oups… le slide me pousse dans les cailloux (j’ai failli éclater le sauveteur), je fais une boussole, un demi tour et je me reconcentre vite pour la suite car j’arrive vite sur « l’intimidator ». Il faut y aller la pointe avant du kayak en bas et la tête en haut : « main droite, main gauche », je ferme les yeux, « main droite, main gauche », petit tour sous la douche et yallaaa je suis passée ! Je donne tout sur le sprint final, j’arrive en bas et je retrouve Marlène et Nouria, contentes que je sois bien passée malgré ma boussole.

J’attends les deux allemandes en espérant qu’elles passent bien. J’ai complètement oublié le chrono, le principal c’est que nous passions toutes bien ce mega rapide.

Au fond de moi, j’espère être sur le podium mais je sais qu’avec mon erreur de trajectoire je n’y serais pas. Je repars donc avec une belle 5ème place. Je suis un peu déçue car je voulais monter sur le podium, mais je suis contente et fière de moi : je ne pensais pas qu’un jour je pourrais envoyer du gros comme j’ai pu le faire durant cette semaine en Italie !

Retour de Mathieu Berçon

Un grand moment de plaisir ! Je n’avais pas remis un dossard depuis 16 ans et retrouver cette ambiance, cette adrénaline et cette concentration de course c’est vraiment bon ! Tout ça mélangé avec l’adrénaline et la concentration pour franchir se gros rapide « l’intimidator » de la finale, c’est un beau mix dans le corps et la tête.
Le matin de la course le niveau d’eau à monté de 10 m3/s par rapport à l’entraînement (petite pression en plus). 140 kayakistes au départ de la mass start, ce fut une belle bagarre de 6,5 km dans des rapides de classe 3 et 4. Environ 24 minutes à se pagayer dessus, se doubler, se pousser, à voir des kayakistes se retourner.
Je me qualifie borderline, je suis mort fatigué bien content d’avoir tout donné et je me remercie de mes séances de ski de fond de tous les hivers qui me permettent de bien récupérer ! Pour gérer la demi-finale et son « Intimidator », il faut se concentrer fort. Je me retrouve en battle avec le champion d’Europe en titre, une erreur de sa part fait que je passe devant. Sur 1 minute et 35 secondes de course, la moindre erreur est fatale ! Bim je suis en finale !
2 grandes respirations et je me remet dans ma bulle ! Le chrono se déclenche au sommet d’une chute de 5 mètres, 1 minute de sprint dans un rapide 4 quelques erreurs de ligne où les rouleaux me freinent encore un dernier rapide (le S) qu’il faut maîtriser. Je sors trop à gauche mais finalement ça passe vite, il faut rester concentré et je rentre dans l’arène de « l’intimidator » !
Boom ! Grosse Ambiance imposante, musique, speekeur, tous les spectateurs hurlent, encouragent. « l’intimidator », c’est 30 secondes plus ou moins à l’aveugle. J’esquimaute très rapidement à la sortie et le sprint final m’emmène à la 10ème place ! Une belle aventure qui donne envie de reprendre les entraînements. Tout donner et se faire plaisir était mon objectif (au fond de moi je partais en visant la finale quand-même, mes restes d’anciens compétiteurs).

Prochain objectif l’Ubayak festival le 19 juin et la grande réputée Sickline en Autriche !

Deux ancien⋅nes membres de notre club de canoë-kayak vont participer aux championnats d’Europe de kayak extrême, King of the Alps, qui ont lieu du 4 au 6 juin 2021 à Merano en Italie. Il s’agit de Léa Grison et de Mathieu Berçon.

Léa a commencé le kayak au club de Mayenne en 2008. Très vite, elle maîtrise aussi bien le canoë que le kayak, le slalom que la course en ligne ! Elle intègre en 2012 une section sportive à Sablé-sur-Sarthe et devient championne régionale en canoë et en kayak. Elle remporte également à deux reprises la Outdoormix Winter Festival, dans la discipline de kayak sur neige à Vars. En 2020, Léa obtient son DEJEPS CKDA et travaille sur le Guil comme guide de rafting.

Mathieu a débuté le canoë-kayak en 1991 au club de Mayenne. En 1998, il rentre en section sportive à Sablé-sur-Sarthe. Si Mathieu ne glane pas beaucoup de médailles, il reste cependant très bien classé. De plus, il s’adonne à sa passion : naviguer sur les plus grosses rivières du monde en Italie, en Autriche, en Colombie, en Nouvelle-Zélande, en Zambie… En 2004, Mathieu obtient son DEJEPS CKDA et crée en 2010 Crazy-Water sur l’Ubaye.

Le principe de la compétition de kayak extrême

La compétition commence par les qualifications. C’est un départ en masse sur 8 kilomètres dans de la classe 3 – 4. Dans la catégorie homme, les 32 premiers vont en demi-finale. Dans la catégorie femme, les 5 premières vont directement en finale.

En demi-finale, il s’agit d’un contre la montre sur un rapide de 500 mètres de classe 5+. Les 16 premiers vont en finale. Cette dernière a lieu sur le même rapide.

Léa et Mathieu, tous nos encouragements à vous ! Soyez la prochaine Queen et le prochain King of the Alps !